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Le Coin Politique des Pays Oubliés

Commentaires et articles sur l'actualité des pays du tiers monde
La Colombie: Un Petit Portrait

La Colombie est un pays immensément riche en ressources naturelles. <

Il est un des grands producteurs de pétrole dans le continent et en possède d'importantes réserves; il est propriétaire de la plus grande mine de charbon, à ciel ouvert, du monde; il exploite du nickel et du ferronickel et approvisionne une grande partie du marché international; sa production du café est la seconde plus importante au monde et son grain est classé comme le plus doux. Également, le pays est mondialement reconnu par ses importantes exportations et la grande qualité de produits comme banane, fleurs, émeraudes, or et argent.

Malgré cette richesse, la Colombie est plongé dans une crise économique et sociale de grande ampleur qui a donné origine au conflit social et armé, au trafic de drogues et à la perte de valeurs. On pourrait dire que la crise est à l'origine d'une série de problèmes qui sont en rapport les uns aux autres comme s'ils étaient situés dans une toile d'araignée.

Les chiffres démontrent que, depuis plus de une décennie, la Colombie remplit d'excédent les conditions d'une bombe de temps social. Plus de 25 millions de personnes vivent avec moins de 5.400 pesos quotidiens (2.1 dollars canadiens) - 11 millions survivent avec la moitié de cela; environ 2.7 millions ont été déplacés de leurs terres; plus de trois millions n'ont pas d’emploi et presque 7 millions sont sous-employés; 2.5 millions d'enfants travaillent et un million de paysans n'a pas terre.

Selon des études de divers analystes, 1.1 pour cent des propriétaires de terre possède 55 pour cent de la terre; 3.2 pour cent de la population contrôle 43 pour cent de la richesse, les riches gagnent 26.3 fois que ceux qui touchent le salaire minimal; 75 pour cent de tout le crédit commercial est prêté à 2 mille entreprises et personnes naturelles, bien qu'il existe plus de un million de commerces informelles, 12 mille usines formelles, et 208.659 établissements commerciaux.

Dans le panorama politique et économique sautent à la vue deux grands problèmes: celui d'une réforme agricole et celui de l'existence d'un mouvement d'opposition à cette structure. Il y a eu des tentatives inoffensives pour réformer la propriété de la terre, mais ces initiatives ont été liquidées par une experte combinaison d'opposition politique et de violence armée.

Pour mieux comprendre la réalité colombienne il est important de faire une légère révision des matières plus importantes qu’affectent ce pays:

1. l'Exclusion Politique

Le manque d'une véritable opposition politique a été un des facteurs qui ont contribué à la crise actuelle colombienne. Les rivalités politiques entre conservateurs et libéraux des années 30,.40 et 50 ont été résolues au moyen d'une violence que a coûté 300 mille morts et par un traité de paix appelé «Frente Nacional» qui a institué l'alternance des deux partis dans le pouvoir. De cette manière on monopolise le gouvernement et l'opposition, les différences idéologiques ont été effacées peu à peu, et le clientélisme et la corruption ont prospéré comme suites de ce modèle de gouvernement. Depuis les années 60, toute opposition civile et démocratique a été cooptée, achetée ou assassinée, ce qui a obligé beaucoup des dissidents à prendre le chemin de la guerre.

2. le Trafic de drogues

Le trafic de drogues n'est pas l'origine des problèmes colombiens, mais une de ses expressions plus dramatiques. Une structure sociale et politique qui reproduit et augmente les inégalités économiques et prive de l'opposition démocratique permette que le gens essaient de trouver l’argent et l'équité quelque soit le moyen utilisé pour le faire. C'est la même matrice du conflit armé, de la corruption institutionnelle et de la violence. Essayer de éliminer le trafic de drogues sans toucher ses racines est une travail inutile. Les cultures illicites - surtout la coca - arrivent à la Colombie de la main des narcotrafiquants et de leurs réseaux internationaux. Ils trouvent non seulement des paysans pauvres et des autorités corrompues et faciles à suborner, mais aussi une classe politique avide de ressources en échange d'impunité et une classe patronale habituée au travail facile et au profit abondant. Le tableau parfait pour sa prospérité.

 

3. Le Conflit Armé

Le conflit armé est un phénomène qui condense bonne partie de l’histoire. La Colombie a une longue tradition de luttes civiles armées - dans le siècle 19 il y a eu 52 soulèvements - qui de manière évidente montrent la précarité dans la formation de nation. La dernière étape du conflit a commencé en 1948 après le meurtre d'un chef populaire et candidat libéral à la présidence, Jorge Eliecer Gaitán. Cette situation a été à l'origine d'une grande confrontation libérale conservatrice et la création de groupes de guérilla libérales et paysans qui se sont postérieurement transformés pour donner naissance aux guérillas actuelles. En total, dans l'histoire de la Colombie il a eu plus 35 groupes partisans, des origines politiques différentes, qui ont défendu des causes diverses mais qui ont coïncidé dans les objectifs de combattre contre l'exclusion, la corruption, la transformation de l'État, la pauvreté, l'interférence étrangère et le changement des systèmes de cession pour l'exploitation de ressources naturelles.

Les protagonistes armés du conflit ont été toujours trois : les Forces Armées régulières et les groupes paramilitaires qui défendent le statu quo et ne sont pas étrangers à leurs

privilèges, et les guérillas que, en combinant des formes de lutte et en s'appuyant des forces très hétérogènes, ils cherchent mettre en échec à l'"établissement". Formellement les deux forces combattent par la démocratie et contre la pauvreté. Les militaires jouissent d'une vaste juridiction militaire, véritable blindage de l'impunité. Sa responsabilité dans la violation de DDHH a été solidement établie et divulguée, la guerre sale a été rendue avec

peu de restrictions par les gouvernements et approuvée - pour dire le moins - par Washington et les accords militaires de défense hémisphérique. Les paramilitaires, sont les principaux violeurs de droits et sont les responsables de 80 pour cent des massacres et des meurtres sauvages des indigènes, des paysans, des syndicalistes, des défenseurs de droits humains, des journalistes et des leaders sociaux. Les guérillas, pour leur part, sont responsables du kidnapping de milliers de personnes, le meurtre d'autres plus, les attaques non-discriminées contre des populations et la violation des droits humains.

Ecrit par Inmigrante, le Lundi 19 Janvier 2004, 22:52 dans la rubrique Actualité .


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